Cen’est que le dĂ©but, souligne-t-elle. Elle est reconnaissante que le pape ait prĂ©sentĂ© des excuses en lien avec le rĂŽle de l’Église LesĂ©tudes sont un dĂ©but, et il importe de faire quelque chose Ă  cet Ă©gard Ă©galement.Europarl . Il est tout Ă  fait normal que des pensĂ©es viennent perturber cet exercice, surtout au dĂ©but.Ça m'intĂ©resse, 10/09/2021, « MĂ©ditation : comment apprendre Ă  mĂ©diter ? » Au dĂ©but de l'annĂ©e 2022, les particuliers employeurs devraient dĂ©jĂ  profiter LĂ©gislatives2022 Ă  Coutances : la Nupes « c’est le dĂ©but de quelque chose » 3 RĂ©unie autour du supplĂ©ant William Bouton, l’équipe de la Nupes savoure l’accĂšs au second tour, l’objectif qu’elle s’était fixĂ©. Vay Tiền Nhanh. Accueil ‱Ajouter une dĂ©finition ‱Dictionnaire ‱CODYCROSS ‱Contact ‱Anagramme Elles sont le dĂ©but de quelque chose — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies. Exclusif - Anne Hidalgo, Maire de Paris, Laeticia Hallyday et ses filles Joy et Jade - Inauguration de l'esplanade "Johnny Hallyday" et de la statue "Quelque chose de ..." de l'artiste Bertrand Lavier sur le parvis de la salle de concert AccorHotels Arena Paris Bercy Ă  Paris. Le 14 septembre 2021 © Borde-Jacovides-Moreau / Bestimage Les DĂ©codeurs Il y a dix ans, la banque BNP Paribas gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monĂ©taires et marquait le dĂ©but de la plus grande crise financiĂšre de ce dĂ©but de XXIe siĂšcle. C’est un fait qui est souvent ignorĂ© la plus grande crise financiĂšre de ce dĂ©but de XXIe siĂšcle a commencĂ© le 9 aoĂ»t 2007
 en France. Ce jour-lĂ , BNP Paribas gĂšle les retraits de ses clients dans trois de ses fonds d’investissement. La banque tricolore reconnaĂźt qu’elle ne peut plus valoriser les actifs dĂ©tenus dans ces fonds, car ils ne sont plus Ă©changeables sur les marchĂ©s. Baudouin Prot, le directeur gĂ©nĂ©ral de BNP Paribas, avait pourtant assurĂ©, le 1er aoĂ»t, que la liquiditĂ© de ses produits la capacitĂ© Ă  ĂȘtre vendus ou achetĂ©s Ă©tait totalement assurĂ©e ». Mais, une semaine plus tard, les clients des trĂ©soriers d’entreprise et des grandes fortunes ne peuvent plus revendre leurs parts et rĂ©cupĂ©rer leur investissement. Cette dĂ©cision est rarissime dans le monde de la gestion, car elle envoie un signal dĂ©sastreux ; confrontĂ© Ă  des dĂ©boires similaires Ă  la mĂȘme pĂ©riode, l’assureur Axa avait choisi d’assurer la liquiditĂ© de ses fonds en difficultĂ© et de racheter les parts des clients qui souhaitaient vendre. Nous avons juste Ă©tĂ© la premiĂšre banque internationale Ă  dire que le roi Ă©tait nu », confiait un ancien dirigeant de BNP Paribas au Monde. OĂč le grand public dĂ©couvre les subprimes » A l’époque, comme pour Axa, les trois fonds BNP Paribas sont investis en grande partie dans les subprimes », des produits dĂ©rivĂ©s de prĂȘts immobiliers Ă  risque amĂ©ricains, dont le grand public ne sait pas encore grand-chose. Tout commence dans les annĂ©es 2000 aux Etats-Unis. Des millions de mĂ©nages modestes y contractent des emprunts Ă  taux variables les subprimes, gagĂ©s sur la valeur de biens immobiliers, grĂące Ă  des sociĂ©tĂ©s de crĂ©dit peu regardantes sur la capacitĂ© de ces mĂ©nages Ă  rembourser. Lorsque les taux d’intĂ©rĂȘt grimpent, ces mĂ©nages sont Ă©tranglĂ©s par les dettes. Sauf qu’au mĂȘme moment, les prix de l’immobilier, qui connaissent une vĂ©ritable bulle, se retournent et les crĂ©diteurs ne peuvent plus se rembourser sur la revente des maisons. Et, entre-temps, les subprimes ont Ă©tĂ© transformĂ©s titrisĂ©s en produits financiers complexes, eux-mĂȘmes rachetĂ©s par les banques du monde entier ; le risque se retrouve ainsi dissĂ©minĂ© sur l’ensemble de la planĂšte. Des signes avant-coureurs En dehors de la dĂ©cision malheureuse de BNP Paribas de pĂ©naliser ses clients, d’autres signes avant-coureurs peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des marqueurs des prĂ©mices de cette crise mondiale. En fĂ©vrier, la banque HSBC annonce des pertes liĂ©es aux subprimes. C’est le premier profit warning » de son histoire. Les impayĂ©s des crĂ©dits immobiliers Ă  haut risque amputeraient de 10,5 milliards de dollars ses bĂ©nĂ©fices annuels. En avril, son principal concurrent dans le secteur du subprime amĂ©ricain, New Century, se dĂ©clare en faillite. En juin, deux fonds spĂ©culatifs hedge funds gĂ©rĂ©s par la banque Bear Stearns enregistrent de lourdes pertes et doivent fermer. Ces dĂ©faillances ont un effet domino, entraĂźnant d’autres plus petits fonds dans leur sillage, faisant craindre des pertes au sein mĂȘme des Ă©tablissements les plus solides de Wall Street. En juillet, deux banques allemandes, IKB et Sachsen LB, frĂŽlent la faillite du fait de leurs investissements aux Etats-Unis. Le gendarme de la Bourse allemande, la BaFin, juge alors que le pays est menacĂ© de la plus grave crise financiĂšre depuis 1931 ». Le 18 aoĂ»t, la banque publique de l’Etat de Saxe fait l’objet d’un plan de sauvetage exceptionnel. Pour Ă©ponger ses pertes, une ligne de crĂ©dit de 17,3 milliards d’euros lui est accordĂ©e – deux fois plus que pour IKB. Sans ces aides, les deux Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s dans le financement des petites et moyennes entreprises PME auraient mis la clĂ© sous la porte. Une prise de conscience tardive En mai 2007, le directeur de la banque centrale amĂ©ricaine, Ben Bernanke, assure que la hausse du taux de dĂ©faut sur les remboursements d’emprunts immobiliers ne sera pas prĂ©judiciable Ă  l’économie amĂ©ricaine. Au moment mĂȘme du premier choc, au dĂ©but d’aoĂ»t, le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush estime qu’il y a assez de liquiditĂ©s » sur le marchĂ©. Si la prise de conscience a Ă©tĂ© lente et tardive, les consĂ©quences toutefois ne se font pas fait attendre un an plus tard, l’un des plus grands Ă©tablissements de Wall Street fait savoir qu’il est au bord de la faillite. Le 15 septembre 2008, le gouvernement amĂ©ricain laisse la banque Lehman Brothers dĂ©poser le bilan, relançant ainsi l’onde de choc des subprimes sur l’économie mondiale. Cette fois, les responsables politiques semblent prendre la mesure de l’évĂ©nement, Barack Obama Ă©voquant la crise financiĂšre la plus grave depuis la grande dĂ©pression [de 1929] ». Le dĂ©crochage des Bourses en 2007 ne se traduit pas immĂ©diatement par une Ă©rosion continue des cours, mais en deux ans les places boursiĂšres perdent presque la moitiĂ© de leur valeur. Elles ne retrouvent leur niveau d’avant-crise qu’à partir de 2012 aux Etats-Unis. Il faudra attendre deux annĂ©es supplĂ©mentaires en France. La fin de la confiance Le 9 aoĂ»t, c’est aussi le jour oĂč les banques centrales entrent en scĂšne pour Ă©viter une paralysie gĂ©nĂ©rale du marchĂ© interbancaire, celui sur lequel les banques se prĂȘtent de l’argent entre elles pour financer leurs opĂ©rations au jour le jour, un marchĂ© essentiel Ă  l’activitĂ© Ă©conomique. Les banques centrales, qui leur prĂȘtent aussi de l’argent rĂ©guliĂšrement sous forme d’enchĂšres sur des montants dĂ©finis Ă  l’avance, sont cette fois obligĂ©es d’ouvrir grand les vannes et de prĂȘter bien plus que d’habitude en deux jours, environ 290 milliards d’euros de liquiditĂ©s sont apportĂ©s au systĂšme bancaire international, un record. Mais il ne s’agit pas que d’apporter de l’argent, il s’agit de restaurer la confiance, d’abord entre les banques mais aussi avec les investisseurs que sont les entreprises, les fonds de pension ou les nouvelles puissances financiĂšres chinoises et russes
 Or, la confiance est rompue et ce problĂšme restera entier pendant plusieurs annĂ©es, personne ne sachant combien les banques ont investi exactement dans les subprimes, et les remĂšdes des banques centrales baisses de taux, injections de liquiditĂ©s, etc. n’étant que des pansements temporaires. C’est d’ailleurs ce problĂšme de confiance qui est notamment Ă  l’origine des manipulations frauduleuses du Libor, le taux interbancaire londonien il s’agissait d’annoncer un taux d’emprunt plus bas que celui des concurrents, car une banque qui reconnaissait qu’elle empruntait plus cher que les autres risquait d’ĂȘtre immĂ©diatement soupçonnĂ©e de fragilitĂ©, alors qu’une banque saine devait rĂ©ussir Ă  emprunter Ă  un taux bon marchĂ©. Cette mĂ©fiance quant Ă  la santĂ© du systĂšme bancaire se rĂ©percutera jusque chez les particuliers, dont certains incitent, en 2010, leurs compatriotes Ă  retirer leur Ă©pargne des banques, Ă  l’instar de l’ancien footballeur Eric Cantona. Une initiative qui, si elle avait Ă©tĂ© suivie, aurait pu provoquer une ruĂ©e aux guichets et l’effondrement de plusieurs Ă©tablissements. C’est ce qui avait conduit au sauvetage de la britannique Northern Rock en septembre 2007 en pleine crise des subprimes, des rumeurs courent sur son manque de solvabilitĂ©. On voit alors les dĂ©posants faire la queue pour retirer leurs Ă©conomies. Le gouvernement est contraint de nationaliser l’établissement pour Ă©viter sa disparition pure et simple. Les consĂ©quences sur l’économie rĂ©elle En l’espace de quelques mois, la crise dĂ©passe le cadre financier pour toucher l’économie dite rĂ©elle ». La crise des subprimes se mue en crise gĂ©nĂ©ralisĂ©e du crĂ©dit. Tout le systĂšme financier commence Ă  se gripper ; les banques ne se prĂȘtent plus entre elles et ne prĂȘtent plus aux entreprises. Autre consĂ©quence, le repli des investisseurs vers des valeurs considĂ©rĂ©es moins risquĂ©es les matiĂšres premiĂšres, dont les cours s’embrasent. En 2008, l’indice FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrĂ©es alimentaires grimpe en un an de 50 %, et mĂȘme de 87 % pour les cĂ©rĂ©ales, provoquant une vague d’émeutes de la faim. L’envolĂ©e des prix des matiĂšres premiĂšres affecte directement les industriels et les consommateurs tout en stimulant l’inflation
 ou plus exactement la stagflation, combinaison d’inflation et de stagnation de la croissance. Un phĂ©nomĂšne apparu dans les annĂ©es 1970 aprĂšs le premier choc pĂ©trolier, qui menace Ă  nouveau les Ă©conomies occidentales. Des Etats-Unis Ă  la GrĂšce, l’effet domino Deux ans aprĂšs le dĂ©but de la crise des subprimes, l’onde de choc se propage jusqu’en Europe avec des tensions inĂ©dites sur les marchĂ©s oĂč se financent les Etats. Certains, comme la GrĂšce, voient leur prime de risque exploser sur les marchĂ©s, la confiance des investisseurs ayant Ă©tĂ© amoindrie par la rĂ©vĂ©lation des dĂ©ficits publics du pays. En 2011, AthĂšnes doit emprunter Ă  18 %, six fois plus que l’Allemagne. AprĂšs de longues tergiversations Ă  Bruxelles et Ă  Francfort, c’est la zone euro qui se porte finalement au secours d’AthĂšnes. Mais le peuple grec paie encore aujourd’hui l’ardoise de la crise des dettes », plan d’austĂ©ritĂ© aprĂšs plan d’austĂ©ritĂ©. Au-delĂ  des pays europĂ©ens qui subissent cette crise du crĂ©dit de plein fouet GrĂšce mais aussi Portugal, Espagne, Italie, Irlande, etc., c’est l’ensemble du Vieux Continent qui voit la croissance s’éroder. Quelque 80 % des pays tombent en rĂ©cession dans l’Union europĂ©enne. Rigueur budgĂ©taire, envolĂ©e du chĂŽmage de masse, notamment chez les jeunes, alimentent l’euroscepticisme et la dĂ©ception de nombre d’EuropĂ©ens, qui se tournent dans les annĂ©es suivantes vers le populisme. Il faudra attendre 2016 pour que la zone euro retrouve durablement son niveau de croissance d’avant la crise. Pour aller plus loin
 Mathilde DamgĂ©

elles sont le début de quelque chose